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Inscription de l’IVG dans la Constitution Française, une avancée pour les droits des femmes !

Dans un élan historique et symbolique, le Parlement français (Assemblée nationale + Sénat), réuni en Congrès, le lundi 4 mars 2024 au palais de Versailles, a marqué un tournant décisif pour les droits des femmes en France. Cette réunion, la première depuis le 21 juillet 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, témoigne de l’importance du sujet abordé.

Depuis l’ère de Simone Veil, véritable pionnière dans la lutte pour les droits des femmes, la France, berceau des libertés, a continuellement renforcé le droit des femmes à disposer librement de leur corps. Des avancées notables ont été réalisées : en 2001, l’autorisation pour les mineures d’accéder à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sans le consentement d’un adulte, et en 2016, la prise en charge à 100% de l’IVG, garantissant ainsi son accessibilité à toutes.

Le 27 juin 2001 représente une étape cruciale, le Conseil constitutionnel ayant affirmé que la liberté d’interrompre volontairement une grossesse constitue un aspect fondamental de la liberté de la femme, ancrée dans l’article deux de notre Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC). Cette reconnaissance sous-tend l’impératif d’inscrire définitivement cette liberté dans le socle de nos principes républicains.

La Constitution, reflet de l’organisation et des valeurs de la République française, raconte notre histoire collective et incarne nos engagements les plus profonds. L’inscription dans le marbre de notre Constitution de la liberté de recourir à l’IVG s’avère ainsi non seulement logique mais fondamentale. Ce droit transcende la simple norme législative; il réaffirme notre dévouement envers la liberté, le respect et la dignité de chaque femme, rendant hommage à celles qui ont souffert en silence et aux professionnels de santé qui ont risqué leur carrière pour défendre ce droit essentiel.

L’adoption de cette mesure constitutionnelle, que j’ai plébiscitée aux côtés de 780 de mes collègues, consacre la France comme le premier pays au monde à ancrer le droit à l’IVG dans sa charte fondamentale. Cette réforme historique est un pas de plus vers une société respectueuse de l’égalité et des droits de chacun.

Nos remerciements à Anne-Cécile Violand pour son engagement indéfectible en faveur de cette mesure, et à Claude Malhuret, dont le discours poignant devant le Congrès a illuminé l’importance vitale de l’IVG pour les femmes à travers le pays.

Congrès du 4 mars 2024 | Copyright : Assemblée nationale

Santé/Social